lundi 24 novembre 2008

Interview : François Virot


Une révélation, une claque. C’était il y a 5 mois maintenant, le soir où, par chance, j’ai ramené ce disque à la maison. Depuis, on ne peut plus s’en séparer. Le disque en question, c’est Yes or No, disque sorti chez Clapping Music et distribué par Abeille Musique. Une vraie perle. L’artiste, c’est François Virot. C’est un nom qui claque, comme le fait sa musique. François Virot, c’est quelqu’un qui fait danser une mélodie, et fait une mélodie avec un rythme. C’est quelqu’un qui est capable de créer des chansons monumentales avec presque rien. C’est quelqu’un qui porte sans complexe un nom très français et qui sort une musique sans âge ni nationalité, qui un à un nous met à genoux. C’est minimaliste, c’est Folk, c’est rugueux, et c’est grand, tout simplement. La musique fait un bond à chaque parole murmurée, toussotée, expulsée d’un corps qui semble être trop petit pour contenir autant d’inspiration bouillonnante. A chaque nouvelle piste, la musique s’envole doucement, et surement, pour atteindre un niveau de tension, mais aussi de sincérité désarmante. Une claque, je vous dis.



François Virot est jeune, lyonnais, et surement fier de l’être, vu le nombre de projets musicaux dans lesquels il est impliqué dans sa ville (voir les excellents See Hi Oh My, dont François est le chanteur, et leur ballade lunaire Cowboys, ainsi que les déroutants Clara Clara, plus proches d’une tornade Punk synthétique et démembrée). Voila, en France, on avait la French Touch, maintenant on a la Touche Virot, peut-être future fierté nationale.

N’hésitez pas à aller acheter le disque, ça vaut le coup.


Pour Médiocratie, François a gentiment accepté de répondre à quelques questions. Pour notre plaisir à tous, interview exclusive :

Tu bénéficie d'un certain buzz en ce moment, sur le web, mais aussi un article dans les Inrocks… Content ?
Carrément... j’aime ces chansons, ca fait plaisir de ne pas être tout seul a triper, hé hé.

Les quelques critiques que j'ai pu lire sont hallucinantes d'éloges. Tu t'y attendais ?
Disons que vu le temps que j’ai mis a enregistrer ce disque, les chroniqueurs l’attendaient. Je savais que les magazines en parleraient. Après, je n’étais pas si sur qu’ils aimeraient.

Et à l'étranger, comment es-tu accueilli ? En live, par exemple ?
A l’étranger, ca se passe plutôt bien... en live comme sur disque. Pour l’instant, c’est surtout au Royaume Uni que ca a pris. Aux USA ca commence a bien tourner aussi, le disque était 79eme du classement des radios des collèges et universités. Je crois que c’est cool, rien que de rentrer dans ce classement, pour un artiste français, hé hé.

Pour moi, l'histoire remonte en Janvier 2007 avec l'épisode #37 de la blogothèque. Ça fait presque deux ans, et tu sortais Tout Gâché, Tout Perdu. L'histoire de ta carrière solo, ça remonte à quand ?
Ca remonte a juin 2006, le premier concert que j’ai fait, a Lyon, avec Ramona Cordova. Depuis, j’ai fait un peu de chemin.

Tu affirmais alors que ça faisait seulement six mois que tu jouais de la guitare, c'était vrai ?
Ha ha, ça c’était marqué sur le site des concerts à emporter. En réalité, j’ai commencé la guitare très jeune... Mais j’avais arrêté pendant presque dix ans. J’ai repris avant de commencer le solo.

A cette époque, comment se fait la transition entre le groupe (Clara Clara) et ton envolée solo ? Difficile de passer de derrière les futs au devant de la scène ?
Non, ça me fait d’autant plaisir de repasser derrière les futs. Jouer tout seul, c’est un peu chiant des fois, surtout que j’ai fait que ça pendant un moment... Donc non, c est pas difficile, c’est tout ce que je demande! Hé!

Il y a ce titre de Clara Clara qui m’intrigue beaucoup : Observe ta Colère. D'où sort ce titre de chanson ? Qu'est ce que ça veut dire ?
Ha, j’en sais pas plus que toi, he he he he.

Aujourd'hui, on t'entend chanter sur certaines chansons de Clara Clara. Évolution logique ?
Hmmm... disons que ça fait un paquet de temps qu’on voulait du chant dans Clara Clara (avant même le projet solo). Donc oui, c’est une évolution logique.


Parlons de ta musique, maintenant. Cet album, un vrai travail de fond et des heures de boulot ?
Oui, mais je ne considère pas vraiment ca comme du boulot, je m’amuse surtout.

Ce style (ta voix, le son acoustique), tu le sors d'où ? Des influences ?
Heuu... Bah c’est ma voix... Alors j’ai pas trop le choix en fait, je chante comme je chante. Mais j’aime bien le rythme dans le chant... Aller vite...

Comment on fait pour faire de la bonne musique ?
? Je sais pas... Hé.

Sur scène, tu donnes l'impression de te dépasser à chaque fois, de tout donner. Tout est-il bien conscient dans ta musique ?
Non, pas vraiment... Et des fois c’est assez gênant. Il y a toujours une différence entre ce que les gens voient, et ce que je fais sur scène.
Une fois, j’ai joué au Deep Inside à Dijon, il y avait pas mal de fumée, ca me piquait les yeux, alors je me suis mis à pleurer. C’était hyper gênant de voir le regard attendri de certaines personnes du public, alors qu’en fait, c’était juste la fumée me piquait les yeux, Hé hé.

Tu souffres sur scène ?
Non, pas du tout.

T'écoutes quoi comme musique le matin au réveil ?
Snowqueen of Texas, de The Mamas & The Papas.

T'écoutes ta propre musique parfois ?
Oui, souvent, vu que j’en fais souvent.

Not the One, elle parle de quoi (qui ?)…
No comment.

Des projets musicaux, François ?
Clara Clara, No Snow, See Hi Oh My, et le solo, voila.


François Virot est en tournée partout en Françe (et ailleurs) jusqu'en Février :

25 novembre : Le Paradox à Marseille.
2 décembre : Le Legta à St Genis Laval.
6 décembre : La Maison du Peuple à Saint Claude.
22 décembre : L’Usine à Genève (Suisse).
27 janvier : Le Confort Moderne à Poitiers.
4 février : Salle Camille Claudel à Clermont Ferrand.
5 février : Le Bar de l’Eclusier à Niort.6 février : Le Bar Ouf à Cholet.
7 février : Le Lieu Unique à Nantes.
10 février : Le Gallion à Rennes.
11 février : Le Point Ephémère à Paris.
12 février : Le Grand Mix à Lille.
14 février : La Carène à Brest.
20 février : L’Emile Vache à Metz.

Deux "concerts à emporter" de François Virot, par la Blogothèque :



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